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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 12:10

Dans un trou vivait un Hobbit.

 

Un film de Peter Jackson

Etats Unis
2012

Avec :
Martin Freeman : Bilbo

Ian McKellen: Gandalf
Richard Armitage : Thorin

Ken Stott : Balin

Graham McTavish : Dwalin
John Callen : Oin

Peter Hambleton : Gloin

William Kircher : Bifur
James Nesbitt : Bofur

Stephen hunter : Bombur

Dean O'Gorman : Fili

Aidan Turner : Kili

Adam Brown : Ori
Jed Brophy : Nori
Mark Hadlow : Dori

 

http://img1.lesnumeriques.com/news/27/27364/le-hobbit-un-voyage-inattendu-affiche.jpg

 

Bilbo, jeune rentier bien sous tout rapport, appréciant la bonne chère, la bonne compagnie et la simplicité de la vie dans la Comté, voit son destin basculer le jour où Gandalf, magicien de son état, le propose comme cambrioleur à la troupe de nains menée par Thorin Ecudechêne afin de reconquérir la cité perdue d'Erebor, prise par Smaug, dragon de son état, amateur d'or, il y a de ça plusieurs années. 

 

 

 

Le film est bien sûr adapté du roman éponyme de J.R.R. Tolkien publié en 1937, après avoir été un conte pour ses enfants durant le tea time. 

Cette adaptation commence par un prologue exposant le contexte de la prise d'Erebor et de la fuite des nains. Premiers points positifs : Smaug n'est pas montré, constituant une menace inéluctable et imparable. Ensuite l'inimitié envers nains et elfes est exposée de manière simple et concrète. Pour finir, ce prologue nous renvoie au Seigneur des Anneaux, dont il est le préquel mais tourné après, avec une discussion entre Bilbo et Frodo pendant les derniers préparatifs de la fête d'anniversaire de Bilbo débutant le Seigneur des Anneaux. Ce qui nous amène au premier point négatif : Le décalage de ton entre les deux œuvres est frappant et marquant. Le Seigneur est une œuvre sombre, grave et adulte alors que Bilbo est plus enfantine à son commencement et emprunte une certaine gravité au fur et à mesure des événements. 

Pour preuve, la première rencontre avec Gandalf et Thorin à Cul de Sac correspond au ton léger (avec de légères adaptations) avec le roman tout comme la rencontre avec Bert, Bill et Tom, les 3 trolls, vus ensuite dans le SdA. Le changement de ton s'opère vraiment avec la bataille d'Azanulbizar, où Thorin gagne son surnom Ecudechène, évoqué seulement dans le SdA, où l'on retrouve le côté sombre, guerrier de la première trilogie. 

 

http://lestoilesheroiques.fr/wp-content/uploads/2012/09/hobbit-voyage-inattendu-application-apple-7.jpg

 

Toujours pour évoquer ce problème de ton : les chansons. Celle des Misty Mountains est une totale réussite. Blunt the knives dans Cul de Sac est entraînante et drôle. Malheureusement, celle du roi Goblin dans Goblinville est trop burlesque alors que la Compagnie est à deux doigts de se faire tuer par cet ennemi ancestral qu'est le gobelin.

 

 

 

http://static.lexpress.fr/medias_2151/w_605,h_400,c_fill,g_north/le-hobbit-un-voyage-inattendu-13_1101522.jpg

 

Dernier point : Radagast le Brun. magicien, membre des Istari comme le sont Gandalf et Sarouman est décrit comme excentrique. Il l'est pour le moins. Mage plus proche de la faune et de la flore que des humains, la fiente sur son visage et les lapins de Rhosgobel, tirant son traineau, rendent son personnage plus comique que véritablement impressionnant.

 

http://www.nowhereelse.fr/wp-content/uploads/2012/10/Poster-Hobbit-Voyage-Inattendu.jpeg

 

Bon point de l'adaptation par Boyens, Jackson et Walsh : la personnalisation des 13 nains. Dans le roman, mis à part Bombur, qui est obèse, et Thorin, meneur de cette compagnie, tous les nains se ressemblent à de rares exceptions près, ils se différencient par la couleur de leur capuche...

Même si on ne se souvient pas du nom de tous les nains, on peut au moins les reconnaître quand on les voit à l'écran.  Même si certains ont seulement quelques lignes de texte durant tout le film.

 

http://www.filmosaure.com/wp-content/uploads/2012/12/le-hobbit-gandalf-galadriel.jpg

 

L'autre point à noter est l'apparition du Conseil Blanc, seulement cité dans les Appendices du Seigneur des Anneaux, explicitant les disparitions répétées de Gandlaf au cours de son périple avec la Compagnie, permettant de faire le lien avec les aventures de la Compagnie de l'Anneau se déroulant 70 ans plus tard en retrouvant les grands figures telles que Galadriel, Elrond et Sarouman.

 

L'humour quant à lui est toujours présent et montre bien le décalage entre Bilbo, sédentaire et solitaire, et les nains, aventuriers et en groupe. (avec comme bémol, la scène additionnelle de la version longue des nains dans la fontaine à Rivendell, selon moi totalement ratée.)

 

http://img.xooimage.com/files97/f/e/c/g-ants-de-pierre-4280ccc.jpg

 

Autre scène impressionnante : le combat des géants de pierre des Monts Brumeux. Fidèle au roman et retranscrite de manière époustouflante comme Goblinville, ces deux passages montrent la volonté et la capacité des auteurs à adapter en version longue l'œuvre de Tolkien. Pour preuve, la scène de fuite de Goblinville tient en une page et les géants en un paragraphe. 

 

La rencontre entre Bilbo et Gollum, étant la scène marquante de ce premier volet, a tenu toutes ses promesses. La situation est compliquée pour Bilbo, abandonné dans un lieu hostile avec une créature effrayante. La tension est palpable, les enjeux forts et l'issue incertaine. Freeman et Serkis ont tourné cette scène en premier et ont donné le meilleur d'eux même pour une scène grandiose !

 

 

 

Dernière séquence qui conclut cette première partie des aventures du Hobbit : l'attaque des wargs après la fuite de Goblinville menée par l'Orque Azog. Reprenant les événements relatés dans le roman, cette scène est pour moi symbolique du ton du film. A la fois étirée pour la rendre spectaculaire, guerrière avec l'attaque de Bilbo, sombre par le défi entre Thorin et Azog et aussi légère dans le sens où je n'ai jamais eu peur pour cette Compagnie (de même pour les Trolls, Goblinville....) et que l'apparition des Aigles est tout sauf providentielle, Gandalf les appelant.

Reste le dernier plan, magnifique, nos 15 héros sur le Carrock, où l'on découvre au loin Erebor, montagne à la fois si loin et si proche. Et pleine de promesses à venir !

 

http://www.thelandofshadow.com/wp-content/uploads/2013/03/erebor_thumb11.png

Pour conclure, Le Hobbit : un voyage inattendu est un bon film, mêlant aventure, action, humour, gravité et divertissement mais souffrant aussi de longueurs (comment remplir 2h45 par film alors que la matériau de base est trois fois moins important que le Seigneur des Anneaux...) et d'une incohérence de ton entre l'œuvre originale et l'adaptation d'un monde déjà porté à l'écran.

 


Pour en finir avec cet article, abordons la version longue. Je possède la version DVD collector, avec les deux premiers disques contenant le film, puis mes trois autres avec les bonus. Et comme pour la version collector du Seigneur des Anneaux, celle-ci foisonne de bonus reprenant la génèse de ce projet qui a failli être maudit, puis revient sur tout le travail des acteurs, des gens du concept art, du maquillage, des armes et armures en passant par tous les décors et bien sûr des effets spéciaux.
Des bonus que l'on aimerait voir bien plus souvent !

 

Par Oxo.

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commentaires

R
Bon, comme je m'en doutais, je n'ai que moyennement apprécié ce film (que j'ai regardé pour la première fois la semaine dernière, c'est dire si je suis enthousiaste sur cette nouvelle saga de Peter<br /> Jackson !).<br /> <br /> D'un côté, le film a des qualités : comme pour le SDA une belle image et des effets spéciaux excellents. De plus, un humour que j'ai beaucoup apprécié (le traineau de lapins notamment !) qui rend<br /> le tout un peu moins pompeux et prétentieux que le SDA. Beaucoup aimé aussi le jeu d'acteur du personnage principal, bien plus charismatique que ne l'était Frodon (mais il s'agit plus des<br /> personnages que les acteurs...).<br /> <br /> Cependant, je suis extrêmement énervé par le fait que Jackson ait choisi de faire trois films sur un livre qui ne le nécessitait pas du tout. Le tout s'étire, s'étire, sans grand intérêt, et on<br /> sent vraiment la machine à fric derrière. Surtout que les ajouts faits par rapport au livre rendent le tout trop similaire au SDA (la présence des Elfes et du conseil avec Elrond et Galadriel<br /> notamment, qui fait vraiment redite totale). Du coup, même schéma narratif que pour le SDA, et comme pour le SDA il y a facilement une heure de film en trop. Une heure que j'ai personnellement<br /> beaucoup de mal à digérer.
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